Date de publication :
Février 2014
Mise à jour en avril 2016
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Inscrits dans une logique de développement durable, les produits biosourcés ont le vent en poupe! En 2010 le marché des bioproduits en Europe représentait 28 milliards d'euros, ce montant atteindrait 57 milliards d'euros en 2020 (source: Commission européenne, 2013). La France se situe en tête de file mondiale pour la production de ces produits.
Un produit est qualifié de biosourcé si son origine - partielle ou totale - est végétale (par ex. plantes cultivées, bois, algues) ou animale (par ex. graisses). Se démarquant par leur origine, ces produits couvrent aujourd’hui un large éventail d’applications.
Ce dossier thématique, focalisé sur les produits d’origine végétale, vous présente des exemples concrets d’applications, adaptés au secteur du bâtiment.
De nouveaux systèmes constructifs se mettent au végétal
L’offre de NOVHISOL est un système constructif à ossature en béton armé et parois préfabriquées multicouches dont l’un des composants est un béton de fibres végétales en remplacement des maçonneries traditionnelles (briques, parpaings). |
Des bioproduits pour l’isolation et l’étanchéité
Feutralin est une sous-couche d'isolation acoustique 100% naturelle pour parquets et sols stratifiés. |
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Technilaine est un isolant thermique et phonique à base de chanvre, qui s’applique sous les toitures, dans les combles perdus, les murs (doublages), les plafonds suspendus et les cloisons intérieures. |
L’innovation passera aussi par des isolants synthétiques fabriqués à partir d’intermédiaires chimiques biosourcés.
EcoRenfort est une gamme de renforts en matériau composite à base de fibres naturelles pour les menuiseries PVC. |
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Mammouth® Neo est une nouvelle solution d'étanchéité écologique pour le système constructif des toitures-terrasses non accessible. |
Des revêtements biosourcés
Natura mat murs et plafonds sans siccatif est une peinture mate à base de liant végétal naturel pour les murs et les plafonds des pièces sèches. |
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StarFlax© Wall est un revêtement mural en lin non-tissé destiné à être mis en œuvre dans les environnements domestiques et professionnels. |
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ECO DECAP G est spécialement formulé pour le décapage de supports revêtus de peinture, de colle, ou de vernis. |
L’aménagement extérieur en version végétale
FibriMat Paillage est une gamme de produits de paillage biodégradable en fibres naturelles pour les espaces verts. |
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Les granulats décoratifs végétaux Biogranulats sont proposés pour le gravillonnage d’espaces extérieurs dans le cadre d’aménagements paysagers respectueux de l’environnement. |
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Des composites plastique-bois (produits à partir de matières comme le compound REFINE® VH5793 composé de PVC vierge et à 50% de farine de bois) sont proposés aujourd’hui pour l’aménagement de terrasses (decking). |
Des additifs biosourcés pour la mise en œuvre
L'émulsion de décoffrage AQUAMEXOIL est l’alternative « verte » aux huiles minérales ou végétales solvantées pour la construction en béton. |
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CecabaseRT® est un additif à base d’agents tensioactifs composé à 50% minimum de matières premières renouvelables qui, mélangé au bitume, permet d’abaisser d’environ 40°C la température de fabrication du revêtement routier, sans altérer ses performances. |
Biosourcé et origine d’un produit
Un produit biosourcé ne signifie pas qu’il soit à 100% dérivé de la biomasse. Il est fréquent d’avoir des produits mixant plusieurs origines (fossile, minérale, végétale ou encore animale), afin de bénéficier des avantages de chaque constituant.
Le choix d’une matière repose en effet sur trois principales motivations pour un industriel :
- Optimiser ses coûts et varier son approvisionnement afin d’être toujours compétitif en cas de fluctuation des marchés,
- Obtenir des nouvelles fonctionnalités et propriétés,
- Réduire son empreinte environnementale.
Taux d’incorporation
Le taux d’incorporation du végétal reste dépendant de la famille de produits concernée et de la technologie existante. Certaines classes de produits sont effectivement plus avancées en termes d’incorporation du végétal. C’est pour cette raison qu’il est important d’intégrer ce paramètre lorsque l’on analyse le contenu biosourcé d’un produit.
Comment est déterminé le contenu biosourcé d’un produit ?
Aujourd’hui il n’existe pas de cadre normatif pour définir de façon exacte un produit biosourcé, que ce soit en termes de définition ou de détermination du contenu biosourcé.
L'une des méthodes les plus employées repose sur le calcul en pourcentage massique (ou volumique) des différents composants d'un produit afin d'évaluer son contenu biosourcé.
Pour communiquer auprès de leurs clients, les industriels recourent également à des analyses indépendantes (via un organisme tiers) sur la teneur en carbone biosourcé et la teneur des autres éléments provenant de la biomasse (oxygène, azote, ...) de leurs produits.
Cadre normatif
Au niveau européen, plusieurs normes, rapports et spécifications techniques ont récemment été publiés concernant les produits biosourcés. Ces documents portent sur le vocabulaire (EN 16575:2014), l’analyse de cycle de vie (EN 16760:2015), la teneur biosourcée (EN 16785-1:2015), les critères de durabilité (EN 16751:2016), la teneur en carbone biosourcé (CEN/TS 16640:2014), les méthodes de détermination du contenu biosourcé (CEN/TR 16721:2014), et les exigences et méthodes liées aux solvants biosourcés (CEN/TS 16766:2015).
Ces documents font suite aux travaux du comité technique CEN/TC 411 Bio-based products.
Label français "Bâtiment biosourcé"
Ce label est entré en vigueur en décembre 2012 pour favoriser l'intégration de matériaux biosourcés dans la construction neuve. L'arrêté du 19 décembre 2012 (et rectificatif du 23 déc. 2012) précise les conditions d'attribution de ce label qui s'adresse aux constructions neuves et qui comprend trois niveaux en fonction de la masse de matière biosourcée par mètre carré.
Chaque niveau du label requiert un taux minimal d'incorporation de matière biosourcée. Celui-ci dépend de l'usage principal auquel le bâtiment est destiné (maison individuelle, industrie, stockage, service de transport, autres usages, etc.). Ce taux est exprimé en kilogramme par mètre carré de surface de plancher.
A ne pas confondre
Il est important de noter que l’origine d’un produit ne prédit en rien son impact environnemental : renouvelabilité, toxicité, fin de vie, émission de gaz à effet de serre, consommation d’énergie lors de sa production, etc.
L’analyse de cycle de vie est ici un outil permettant aux industriels d’évaluer les impacts environnementaux potentiels et de juger au mieux leur produit, de sa conception à sa fin de vie.
Il est également important de dissocier le procédé d’obtention d’un produit et son origine. Par exemple, un produit ne peut être considéré comme biosourcé s’il est obtenu par fermentation d’un substrat d’origine fossile par un micro-organisme.
Rédigé par J. BAUSSET & A.-S. HERVIEUX, Pôle IAR
Référence: Bio-economy and sustainability: a potential contribution to the Bio-economy Observatory, page 39, Commission européenne, 2013
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